Taijabeat, l’instrument du futur ?

Akhlou Brick est un groupe de rap qui, le long de leur carrière, s’est toujours ressourcé et d’originalité, et d’authenticité. Le goût du nouveau fut toujours leur vertu la plus sacerdotale ; la création de taijabeat, avec la complicité de Wizzyade teacher, en devint la consécration ultime d’un tel témoignage. Longtemps, _ et toujours _ le rappeur sénégalais était un consommateur du rap importé ( ce n’est pas une critique ) ; mais depuis quelques années, une vague de rappeurs propose que l’on soit maintenant créateur, et acteur dans ce processus de mondialisation musicale. Dans << Effet panafricain >>, Ara fit » D’hier à aujourd’hui, on a cherché une autre façon de faire du rap, mais à ce stade du game, le deal est Taija. » Effectivement, beaucoup de génération de rappeurs ont su chercher la voie pour un rap purement sénégalais ( avec des mélanges rap mbalakh, bongo et autre…) Bien des MC ont participé à ce concours de donner à notre rap une certa

Bien des MC ont participé à ce concours de donner à notre rap une certaine identité, gage de notre apanage.
Et actuellement, le Taijabeat reste sans doute un choix d’instrument assez pertinent pour colorer la musique-rap sénégalaise d’une belle teneur identitaire.

Ayant déjà fait leur preuve dans le hip-hop, le groupe crée ainsi cet instrument ( tiré du rythme de taijabon) qui rassemble les différentes cultures sénégalaises pour en faire une identité nationale, sans pour autant s’extirper du jargon Hip-hop, étant un instrument à 4 temps. Et c’est plus que réussi ! Neggu goor, le premier taijabeat de leur carrière, est un son peint de spécificités, regorgeant toutes les vertus du rap, avec un style d’écriture poétique et philosophique . Le rythme du taijabeat fut bien accueilli par les Galsen; les 4 clips sortis jusqu’ici ont fait chacun au moins un million de vues sur youtube.( Negu goor 3 M, AFRT 1,6M, Deff effet presque 2M, Man lagn bouga 1,1M )

Pour vous dire que le succès du taijabeat est assez patent à ses débuts.
D’aucuns reprochent à l’instrument sa monotonie. Mais je crois qu’une telle critique est encore très prématurée, hâtive _ Le Drill tant loué et aimé, est bien plus monotone.
Et c’est tout à fait naturel que le taijabeat ait une empreinte de nature à garantir sa reconnaissance, même si Akhlou Brick gagnerait à travailler avec d’autres beatmakers dans l’avenir, afin que chacun y apporte une touche personnelle.
_ Je salue sur ce l’excellent travail du très talentueux beatmaker Wizzyade teacher, le professeur et maître de ce chef-d’œuvre ! Il est juste un génie qui mérite Ovation et Admiration.
Enfin, taijabeat n’appartient ni Akhlou Brick, ni à Wizzyade, mais à tout un pays. Les artistes et autres rappeurs doivent exploiter cette dinguerie, la donner une autre couleur, car le taijabeat est bien parti pour être une offrande pour la culture sénégalaise. Bon vent à ce bon rythme !